« Il
faut prendre, ici, le mot Bobo dans son acception sociologique et son
étymologie première (Bourgeois Bohême. Ndlr), et non comme un jugement
politique d’une classe particulière. » C’est ainsi que Sylvain Châtrillon
décrit la future clientèle des Centres Trentemoult, qui vont bientôt ouvrir
partout en France.
Et
déjà, c’est chiant. Il aurait tout simplement pu nous dire qu’il voulait se
faire plein de thune en ouvrant cette franchise. Ce quadragénaire entreprenant
a eu une idée simple : remplacer la sempiternelle maison de retraite par
un village entier.
Chaque
nouveau Centre Trentemoult sera construit sur le modèle du petit village
nantais, ruelles en fleurs, façades colorées, petites places et chats errants.
L’observation menée depuis longtemps sur ce modèle a permis l’élaboration d’une
charte que devra respecter chaque nouveau centre.
Sylvain
Châtrillon promet aux futurs résidents une vie de jeunes retraités
passionnante. Des animations culturelles, des apéros partagés, des ateliers
dédiés à la confection de croûtes par les plus artistes, des moments d’échange
et d’entre-aide et des magasins bio et équitables.
Les
tarifs seront 10 à 15% plus élevés qu’en résidence classique. Ce qui permettra,
d’une part, une sélection des résidents, et d’autre part, l’embauche de « résidents
figurants » (joli(e)s étudiant(e)s, musiciens de chanson française,
infirmières érotomanes et activistes cannabiculteurs). Ces « résidents
figurants » devront également assurer les services classiques en maison de
retraite.
Et
pour notre part, si on a fait ce reportage, c’est qu’on aimerait bien aussi
vivre à Trentemoult. Si on était riche. Et vieux.
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